Si vous aussi, vous ressentez une envie pressante lorsque vous vous apprêtez à franchir la porte de votre maison, alors vous êtes peut-être atteint du « syndrome du paillasson » ! Également connu sous le nom de syndrome de la « clé dans la serrure », il ne s’agit de rien de grave, rassurez-vous. Ce phénomène étonnant, plutôt répandu, repose sur un réflexe conditionné que l’on peut apprendre à enrayer.
Comment reconnait-on le syndrome du paillasson ?
C’est toujours le même scénario qui se répète. Alors que vous rentrez tranquillement à la maison, plus vous vous approchez de votre domicile, plus vous ressentez le besoin impérieux d’aller aux toilettes. Une envie pressante, inexpliquée, expérimentée par bon nombre de personnes et que l’on appelle le “syndrome du paillasson” ou encore de la « clé dans la serrure ». Un étrange phénomène qui défie toute logique puisque normalement, ce n’est que lorsque notre vessie est pleine qu’un message est envoyé à notre cerveau afin de déclencher la miction. Dans le cas de ce syndrome, ce n’est pas la vessie qui transmet le message à notre cerveau, mais la vue du paillasson ou encore le fait d’insérer sa clé dans la serrure de la porte d’entrée. Mais d’où vient donc ce bug de programmation dans notre cerveau ?
Un réflexe pavlovien qui déclenche une envie pressante
À force de prendre l’habitude d’aller aux toilettes dès que l’on rentre chez soi, nous avons conditionné notre cerveau à associer le fait d’arriver à la maison au rituel du passage aux toilettes, que notre vessie soit pleine ou non. Nous avons donc inculqué de manière inconsciente à notre cerveau que notre besoin d’aller aux toilettes était imminent lorsque nous franchissons le paillasson ou tournons la clé dans la serrure. Au même titre qu’entendre le bruit de l’eau qui coule donne immédiatement envie d’uriner, le syndrome du paillasson est un réflexe conditionné, que l’on appelle également réflexe pavlovien, soit une réaction involontaire provoquée par un stimulus extérieur. On remarque d’ailleurs que ce syndrome touche plus fréquemment les femmes, notamment pendant la période de la préménopause, qui éprouvent généralement plus de difficultés que les hommes à fréquenter les toilettes publiques.
Est-ce possible de se déconditionner ?
Vous serez surpris de constater à quel point ce conditionnement peut être déclenché rapidement. Il suffit d’une seule fois où l’on rentre chez soi avec une envie pressante pour que le cerveau associe automatiquement le seuil de la porte au besoin d’aller aux toilettes. Dès lors, à chaque fois que vous franchissez votre entrée, votre cerveau déclenche automatiquement l’envie d’uriner. Il est cependant possible d’enrayer ce phénomène avec quelques astuces. Faites en sorte que le passage aux toilettes ne soit pas la première chose que vous faites en arrivant à la maison : par exemple, commencez par vous laver les mains, enfiler des vêtements plus confortables ou vous servir un verre d’eau. Pensez à prendre vos précautions avant de rentrer à la maison, et entrainez-vous à contracter le périnée afin de reprendre le contrôle de votre vessie.
