Il arrive parfois que l’on ne sache pas quoi faire de son tampon hygiénique lorsque l’on est aux toilettes, et par facilité – ou même par gêne – il peut être tentant de s’en débarrasser en le laissant dans la cuvette. Malheureusement, ce petit geste n’est pas anodin et peut avoir des conséquences sur vos canalisations autant que sur l’environnement.
Peut-on jeter son tampon dans les toilettes ?
Lorsqu’une femme se retrouve aux toilettes pour changer de protection hygiénique et qu’elle doit jeter son tampon, le laisser au fond de la cuvette pensant qu’il “disparaîtra” peut apparaître comme une option. Mais précisément conçu pour absorber des fluides, un tampon se dilate et “gonfle” une fois trempé. Même si votre tampon est biodégradable, il ne se dégradera pas instantanément lorsque vous actionnerez la chasse d’eau… Il va donc obstruer les canalisations et peut rapidement créer un bouchon. Rappelons-le : les toilettes ne sont faites que pour recevoir des excréments et du papier toilette ! Rien d’autre ne doit y être jeté. Idéalement – pour éviter les odeurs et les taches – on enveloppe son tampon dans du papier toilette ou dans l’emballage de sa nouvelle protection hygiénique et on le jette dans la poubelle. Évidemment, il en va de même pour les applicateurs : souvent en plastique, leur place est bien dans une poubelle. Chez vous, il est toujours facile et non gênant de jeter votre protection dans la poubelle de vos toilettes ou de votre salle de bains. En revanche si vous utilisez des toilettes publiques, il est toujours préférable de se munir d’une petite pochette pour être parée à l’éventuelle absence de poubelle.
Que se passe-t-il quand on jette un tampon aux toilettes ?
Comme on l’a vu, un tampon jeté dans les WC peut causer de graves problèmes de plomberie en se coinçant dans les canalisations notamment. Et s’il parvient à en sortir, il peut provoquer des dégâts jusqu’aux usines de traitement des eaux usées, en perturbant le système d’assainissement. Quant aux applicateurs, parfois laissés au fond de la cuvette, ils se retrouvent parmi les déchets échoués dans les mers ou sur les plages (au même titre que les pailles, les coton tiges ou préservatifs…). Ils viennent évidemment perturber l’écosystème marin et peuvent se retrouver dans les narines d’une tortue de mer par exemple. Les tampons traditionnels sont conçus à partir de matières plastiques dont les composants ne se dégradent pas dans l’eau. Pour rappel, un sac plastique met près de 400 années à se décomposer, et il faut compter le même temps pour qu’un tampon se désagrège. Les biodégradables, issus de matériaux naturels et de coton biologique, se décomposeront plus rapidement. Mais dans tous les cas les jeter à la poubelle reste tout de même la meilleure option !
